Echos des Assises

Eröffnungsgottesdienst: Pierre de Salis, Präsident des Schweizerischen Pfarrvereins spricht. (Foto: Werner Näf)

Eröffnungsgottesdienst: Pierre de Salis, Präsident des Schweizerischen Pfarrvereins spricht. (Foto: Werner Näf)

„L’action de l’Eglise dans une société d‘abondance“: Les dernières assises de la Société Pastorale Suisse ont eu lieu le16 janvier 2012 à Bienne. Après les Assises de Bâle sur les questions de la vocation et de l’ordination, il y a trois ans, les Assises de cette année étaient consacrées à notre engagement professionnel sous l’horizon de l’espérance du Royaume de Dieu.
Bernhard Rothen,
120 collègues des différentes sections cantonales ont répondu à l’invitation du comité à renforcer nos liens de solidarité professionnelle par une rencontre concrète dépassant les liens administratifs et idéels. Tant dans les temps de culte que dans la réflexion commune sur les données bibliques et historiques, dans les moments conviviaux des pauses et des repas ainsi que lors des conversations brèves ou longues, la base commune et les buts qui nous lient étaient concrètement sensibles. La louange commune de la bonté de Dieu rassembla au début les collègues venus de tous les horizons et la bénédiction finale d’un psaume les raccompagna à leurs tâches quotidiennes.
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Entre temps, Gerd Theissen nous avait retracé la prédication du Règne de Dieu par Jésus telle que les spécialistes du Nouveau Testament la reconstitue et Barbara Hallensleben nous avait lancé le défi de sa thèse comme quoi la société d’abondance moderne est l’héritière de la tentative absolutiste d’assurer la paix en refoulant les questions dérangeantes de la foi dans le domaine du privé. Theissen démontra dans sa conférence que le Règne de Dieu se trouve sans aucun doute au cœur de la prédication de Jésus et que ce Règne de Dieu se réalise dans un monothéisme radical: C’est Dieu qui règne, et non les démons ou Mammon. A la fin il changea de genre et conclut ses analyses par deux méditations qui remplacèrent ses réflexions critiques par une sorte de confession personnelle, poétique et liturgique. Hallensleben, elle, invita tout d’abord à une méditation sur une image du Christ –pour constater cependant d’emblée que ce „Christ“ était en fait le Léviathan de Hobbes qui attend de l’Etat moderne que celui-ci établisse la paix dans le monde. A l’exemple d’Albert Schweitzer elle montra que dans l’horizon fermé du monde il n’est pas pensable que Jésus en tant que vrai homme et vrai Dieu réalise et représente le Règne de Dieu et comment le théologien doit recourir à une volonté héroïque de puissance s’il veut rester scientifiquement honnête et s’engager authentiquement pour l’amour du prochain. Schweitzer suit ainsi, transposé dans le domaine messianique, un parcourt semblable à celui qui mena Nietzsche à l‘Antéchrist. Cela faisait beaucoup de matière à discussion pour les groupes de l’après-midi. Très consciemment on renonça à une synthèse de ces discussions à la fin des Assises ainsi qu’à une discussion finale. Le site internet de la Société Pastorale pourrait accueillir une telle discussion. D’une manière ou d’une autre, les Assises ont voulu poursuivre une analyse théologique de notre contexte professionnel actuel afin de sortir d’une attitude purement défensive de conservation de l’institution ecclésiastique et d’analyser ouvertement et de façon critique notre monde moderne et postmoderne – dans la confiance de ce que l’annonce du Règne de Dieu appelle à une telle ouverture et peut répondre aux exigences que celle-ci pose.
Pfr. Dr. Bernhard Rothen, Hundwil AR, est membre du comité de la SPS
Bereitgestellt: 31.01.2012    
 
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